Avant que le transfert de Luka Dončić ne redéfinisse la notion de « trade choquant » dans le sport, il y a eu l’été 2022 et l’échange de Rudy Gobert. Le 1ᵉʳ juillet, Adrian Wojnarowski d’ESPN annonçait que le triple Defensive Player of the Year quittait le Jazz pour rejoindre les Timberwolves du Minnesota. En retour, le Jazz recevait un impressionnant paquet d’actifs – une offre presque sans précédent pour un joueur essentiellement réputé pour sa défense.
Ce fut la première grande décision de Tim Connelly, alors nouveau président des opérations basketball des Wolves. Son objectif ? Renforcer la défense et accélérer la montée en puissance d’Anthony Edwards, la jeune star de la franchise.
À l’époque, Rudy Gobert était un triple All-Star et triple meilleur défenseur de l’année. Les Timberwolves sortaient d’une élimination au premier tour des playoffs, lors de la première expérience en postseason d’Edwards.
Si Gobert n’est pas un joueur parfait – son jeu offensif reste limité et ses mains parfois maladroites –, il a radicalement transformé la défense des Wolves. Sous son influence, l’équipe a atteint des sommets inédits en 36 ans d’existence.
Deux ans après son arrivée, Gobert a remporté un quatrième titre de Defensive Player of the Year, confirmant son statut de meilleur protecteur de la raquette de la NBA. Les Timberwolves se sont classées parmi les 10 meilleures défenses durant ses trois saisons au Minnesota, culminant avec la meilleure défense de la ligue en 2023-24.
Trois ans plus tard, la question reste ouverte : les Timberwolves ou le Jazz ont-ils tiré le meilleur parti de ce trade ?
Pour Minnesota : Gobert a apporté une identité défensive et une stabilité, propulsant l’équipe vers la compétitivité.
Pour Utah : Les nombreux picks et jeunes joueurs acquis ont permis une reconstruction prometteuse.
Le verdict final dépendra des succès futurs des deux franchises, mais une chose est sûre : cet échange a marqué un tournant pour les deux équipes.
