Rudy Gobert revient sur sa frustration après la finale des JO 2024

Une blessure frustrante et un scénario douloureux

Le pivot français Rudy Gobert, joueur clé des Minnesota Timberwolves en NBA et pilier de l’équipe de France, s’est confié avec émotion sur ce qu’il considère comme sa plus grande déception sportive : ne pas avoir pu jouer dans les dernières minutes de la finale des Jeux olympiques de Paris 2024. Lors d’une interview accordée à la presse française, Gobert a expliqué que cette expérience, à la fois frustrante et formatrice, lui avait laissé un goût amer. Le joueur de 2,16 mètres, connu pour son engagement total en équipe nationale, a tenu à exprimer ses sentiments avec sincérité et recul.

« J’ai tout donné pour l’équipe nationale, sur et en dehors du terrain, en tant que leader et même sur le banc quand je ne jouais pas. Si cette situation s’était produite il y a quelques années, j’aurais sans doute réagi différemment, avec plus d’égoïsme », a-t-il déclaré. Cette phrase résume à elle seule la maturité acquise par Gobert au fil des années. L’ancien joueur de Saint-Quentin et de Cholet n’est plus le jeune intérieur impulsif d’autrefois. Aujourd’hui, il se voit comme un meneur d’hommes, capable de canaliser ses émotions et de faire passer l’intérêt collectif avant tout.

Une blessure frustrante et un scénario douloureux

La finale des Jeux olympiques de 2024 restera gravée dans la mémoire de Gobert non pas pour la médaille ou le résultat, mais pour ce moment où il n’a pas pu aider ses coéquipiers sur le terrain. Le pivot tricolore, touché à un doigt depuis les quarts de finale, avait serré les dents tout au long du tournoi. Malgré la douleur, il avait répondu présent dans les moments clés, incarnant la combativité et la résilience de l’équipe de France. Mais en finale, le staff médical a jugé qu’il valait mieux le préserver durant le dernier quart-temps.

« Mon doigt allait un peu mieux qu’en quarts et en demi-finales », confie-t-il. « Je suis convaincu que j’aurais pu apporter une plus grande contribution. La finale est mon plus grand regret concernant ces Jeux. » Ces mots traduisent une profonde frustration. Gobert, compétiteur acharné, a toujours été l’un de ces joueurs qui préfèrent souffrir sur le terrain plutôt que de rester sur le banc. Le fait de ne pas pouvoir participer aux dernières minutes d’un match aussi crucial a été, pour lui, une épreuve psychologique difficile. « On ne saura jamais ce qui se serait passé si j’étais revenu, alors il faut simplement tirer des leçons de cette expérience et aller de l’avant », ajoute-t-il avec philosophie.

Une relation forte avec l’équipe de France

Cette déclaration témoigne d’un état d’esprit apaisé, mais aussi d’une lucidité rare. Plutôt que de pointer du doigt les choix du staff ou le destin, Gobert préfère retenir la leçon de cette expérience : celle d’un leader qui apprend à accepter ce qu’il ne peut pas contrôler.À 32 ans, Rudy Gobert a vécu de nombreuses émotions avec l’équipe de France — des victoires mémorables, des déceptions cruelles, et désormais, cette frustration olympique. Mais pour le triple meilleur défenseur de l’année en NBA, cette désillusion ne fait que renforcer sa détermination à poursuivre l’aventure avec les Bleus.

Depuis ses débuts en sélection, Gobert s’est imposé comme l’un des piliers de la défense française, un joueur capable de changer le cours d’un match par sa présence dans la raquette. Son rôle dépasse aujourd’hui le cadre sportif : il est aussi un modèle de professionnalisme et de persévérance pour les jeunes générations.

Une relation forte avec l’équipe de France

Au-delà de la déception, cette expérience a permis à Gobert de mesurer à quel point l’unité du groupe tricolore reste essentielle. Depuis plusieurs années, la France figure parmi les meilleures nations du basket mondial, grâce à une génération talentueuse composée de joueurs comme Evan Fournier, Nicolas Batum, Nando De Colo et la nouvelle star Victor Wembanyama. L’intégration de jeunes talents dans le collectif ne fait qu’enrichir cette dynamique, et Gobert s’en réjouit.

« L’équipe de France est une famille. Peu importe les âges ou les parcours, on se soutient les uns les autres. C’est ce qui rend cette aventure unique. » Pour lui, les Jeux de Paris resteront un moment symbolique, non pas pour la frustration, mais pour l’émotion d’avoir joué devant le public français. Ressentir l’énergie des supporters, vibrer avec ses coéquipiers et représenter son pays sur son sol natal, cela reste une fierté immense. Malgré la déception de la finale, Gobert sait qu’il a encore un rôle majeur à jouer. Sa détermination, sa rigueur et son expérience font de lui un pilier du basket français, et un modèle pour la nouvelle génération qui rêve déjà des prochains Jeux olympiques.

Rudy Gobert