Rudy Gobert demeure l’un des meilleurs défenseurs intérieurs de la NBA, et lorsqu’il est sur le terrain, les Minnesota Timberwolves en récoltent les bénéfices. Mais en son absence, leur défense souffre considérablement, et l’effectif ne dispose pas du personnel adéquat pour le remplacer efficacement. Cette dépendance excessive au pivot français représente un problème structurel que la franchise doit résoudre pour aspirer à un niveau supérieur.
Selon l’analyse de Dane Moore dans The Kevin O’Connor Show, le problème dépasse la simple présence de Gobert. Il souligne que lorsque Karl-Anthony Towns évoluait au poste de quatre, et Jalen au poste de trois, l’intérieur était parfaitement verrouillé. L’analyste rappelle également les contributions défensives importantes de Kyle Anderson, dont l’envergure et l’intelligence défensive complétaient efficacement le système.
La situation actuelle révèle les limites du roster des Timberwolves dans le secteur intérieur. Julius Randle a certes montré des capacités surprenantes en défense en un-contre-un et dans les situations de poste, dépassant les attentes durant sa première année dans l’équipe. Cependant, le joueur ne présente pas une présence défensive suffisante en tant que « low-man » – ce défenseur en retrait qui protège le cercle.
Randle ne possède pas les instincts défensifs nécessaires pour effectuer des rotations efficaces vers le cercle et occuper cet espace vital. Il ne peut pas non plus servir de soutien défensif fiable à Gobert lorsque ce dernier est engagé dans une rotation, même lorsque le Français est présent sur le terrain. Cette lacune crée une vulnérabilité défensive que les équipes adverses apprennent à exploiter.

L’incapacité à maintenir le niveau défensif en l’absence de Gobert place régulièrement les Timberwolves dans des situations délicates. Les avances acquises lorsque le pivot français ancre la défense s’évaporent souvent lorsqu’il se repose sur le banc. Ce phénomène met en lumière les limites de la construction de l’effectif et la nécessité de trouver des solutions de rechange viables.
La défense des Timberwolves fonctionnait auparavant comme un écosystème complet où chaque pièce s’emboîtait parfaitement. Le départ de certains joueurs et l’arrivée de nouveaux profils ont perturbé cet équilibre délicat. La recherche d’une identité défensive cohérente, capable de résister aux absences ponctuelles de son leader défensif, devient donc une priorité absolue pour l’entraînement et la direction sportive.