La deuxième rencontre de la saison des Minnesota Timberwolves s’est conclue par une défaite sévère face aux Los Angeles Lakers sur le score de 128 à 100. Si les difficultés rencontrées par l’équipe furent multiples, c’est bien son manque de cohésion défensive qui a constitué le point faible le plus marquant. Les statistiques sont sans appel : les Wolves ont affiché un rating défensif catastrophique de 137,6, un chiffre qui s’élève même à 144,8 si l’on exclut les minutes dites de « garbage time ». L’équipe a semblé totalement impuissante, incapable de résister à Luka Dončić qui a inscrit quarante-neuf points.
La question qui se pose naturellement est de savoir quel rôle joue Rudy Gobert dans ces défaillances collectives. Il serait toutefois simpliste et injuste de rejeter l’entière responsabilité sur les épaules du pivot français. La situation est en réalité bien plus nuancée et constitue ce que l’on pourrait appeler le « problème Rudy Gobert ». Défensivement, le joueur s’est à plusieurs reprises retrouvé dans un no man’s land tactique, et son style de défense en « drop coverage » a parfois nui à l’efficacité du collectif.
L’autre versant du problème se situe dans le secteur offensif. Rudy Gobert est apparu largement en retrait dans le jeu de son équipe, n’ayant tenté que deux tirs dans le match, tous deux sur des rebonds offensifs. Sur les deux premières rencontres de la saison, ses moyennes sont préoccupantes avec seulement six points inscrits pour trois tentatives de tir par match. Cette faible implication atteste d’un déséquilibre dans l’utilisation de ses compétences par le système des Timberwolves.
Il est crucial de conserver une perspective équilibrée. S’il est évident que Gobert présente des limitations offensives, il est tout aussi vrai que les Wolves pourraient bien mieux l’intégrer dans leurs schémas d’attaque. De la même manière, si son approche défensive peut occasionnellement handicaper l’équipe, il n’en demeure pas moins un défenseur d’exception, l’un des meilleurs de l’histoire dans son poste. La clé pour Minnesota réside dans sa capacité à maximiser ses immenses qualités tout en compensant ses lacunes, un défi stratégique de taille pour l’encadrement.
